Le général libyen à la retraite, Khalifa Haftar a dit « n’avoir reçu aucun contact des autorités algériennes », ajoutant que « je devrais être contacté prochainement pour participer à la sécurisation des frontières et à œuvrer ensemble à empêcher toute infiltration des groupes terroristes en Algérie ou dans d’autres pays voisins ».Contacté vendredi par téléphone par la chaîne satellitaire Al Tounousia, le général Haftar a indiqué que la bataille de la dignité était déclenchée pour mettre un terme à l’activité des groupes terroristes qui menacent la région toute entière. «En luttant contre ce périlleux virus des groupes terroristes, nous rendons un grand service aux pays voisins de la Libye… y compris l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte et autres », a indiqué le général Haftar avant d’ajouter que « ce que les Libyens ont enduré ces derniers temps nous a interpellé à prendre position. La bataille de la dignité n’est autre que la réponse à l’appel du peuple libyen qui en a assez avec l’incapacité des institutions de lutter contre ces terroristes».
Par ailleurs, le général libyen à la retraite (71 ans) a nié avoir l’intention de gouverner à nouveau en refusant également d’appeler ce qu’il a fait de « coup d’Etat». «Ce que nous avons fait n’est ni une violation à la légitimité, ni un coup d’Etat car il n’y avait plus de légitimité. Le mandat du Congrès général national a expiré en février dernier et il n’est pas reconnu depuis cette date», explique-t-il. Pour lui, la bataille de la dignité pourra trancher sur la situation actuelle du pays avant même les élections législatives prévues le mois prochain comme une solution d’une sortie de crise.
En effet, Khalifa Haftar qui songe à rencontrer le général égyptien Abdelfattah Al-Sissi qu’il qualifie de « grande compétence » a déclaré la guerre aux Frères musulmans arrivés au pouvoir en Libye. «Nous ne nous attendions pas à un tel comportement et au nom de l’Islam… les Libyens n’acceptent pas ce genre de choses, d’où il est aisé de convaincre le reste des forces armées et certaines parties du ministère de l’Intérieur sur la capacité de l’opération de la dignité de sauver la Libye».